Santo Antao, quelle belle surprise !

Située juste en face de Mindelo et son coucher de soleil, facilement citée dans les pépites du Cap Vert et dans la communauté des plaisanciers et réputée pour ses randos, nous avions très envie de la découvrir mais sans savoir si le délai imposé par le créneau météo avant le départ le permettrait.

En effet, faute de mouillage adapté là-bas, le plus recommandé est de laisser le bateau à Mindelo et d’accéder à Santo Antao après une bonne heure de ferry. Il est même conseillé d'y séjourner dans une guest house mais le délai est finalement trop juste avant le départ prévu 72 heures plus tard. Nous adaptons donc notre plan après conseils et brief de voisins de pontons (un couple de jeunes médecins rennais !) et nous décidons d’au moins passer une journée sur cette île.

Journée forcément dense et rythmée par les horaires (1 seul départ de Mindelo le matin et un retour le soir !) mais qui au final en valait tellement le coup !

D’abord par la petite touche transfert en ferry et forcément le petit clin d’œil pro !

On retient ensuite une débarque épique dans la ville de Porto Novo avec tous les taxis et aluguers qui veulent faire découvrir l’île aux arrivants du ferry ! Après négoc, nous embarquons finalement avec Antonio et lui demandons de nous amener sur la côte nord de l’île par une petite route pavée aux mille virages qui nous fait découvrir des paysages spectaculaires et époustouflants, luxuriants et cultivés dans sa moindre pente.

Nous sommes tellement émerveillés et enthousiasmés que nous demandons à notre chauffeur de nous laisser pour continuer notre route à pied et descendre dans la montagne, sans trop savoir où on est !

Et là, quelle découverte et quelle bonne idée nous avons eue ! En effet, notre point d’arrêt nous a permis une de nos plus belles rando (si ce n’est la plus belle mais aussi une des plus dures malgré un dénivelé négatif !) en plein cœur de la montagne, en passant au milieu des fermes, des cultures en terrasses, des animaux et des mules qui aident encore à transporter les récoltes et le matériel ! L’eau y est omniprésente et on y a aussi retrouvé un système équivalent aux levadas de Madère. On se souviendra tout de même longtemps de cette petite heure mais alors complètement perdus, à flanc de montagne, au milieu des cultures et des ruisseaux et où je me suis dit plusieurs fois que c’était pas le moment de se casser une jambe ! On se souviendra aussi de cette si gentille grand-mère qui nous offre spontanément des bananes en nous croisant sur le chemin tout juste retrouvé. On oubliera pas non plus les quelques fermiers croisés avec leur équipage chargés à bloc, descendant au taquet sur le chemin glissant mais aussi sur la fin de la marche, des enfants rentrant de l’école sur cette route de montagne magique, en pleine nature. Quel chemin des écoliers !

Enfin, nous ne sommes pas mécontents d’arriver au village de Xoxo et ensuite à la ville de Ribeira Grande où nous profitons d’un peu de repos avant de reprendre la route du retour pour le port et reprendre le ferry. Nous profitons alors encore de ces paysages fantastiques et nous disons que clairement il faudra revenir et à Santo Antao et globalement au Cap Vert !

Mais le reste du voyage nous attend et à court terme, la transat et son créneau confirmé !