LA GOMERA..Whaouu !
- charlotteverger
- 12 oct. 2022
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 juil. 2023
Arrivés à la Gomera le 28 septembre après une traversée au top depuis Ténérife, ce qui n’est pas toujours le cas avec les fameuses zones d’accélération entre les îles que nous commençons à connaître.
Mouillage spectaculaire et splendide de la playa de CHINGARIME, au pied des falaises. On y découvre la communauté vivant en ermite, à même les grottes naturelles, dans ces falaises. On ne peut pas débarquer en annexe sur les plages de galets mais la vie est douce avec baignade, snorkeling et paddle. On y retrouve avec plaisir ANDALA qui arrive 24 heures après nous. Encore de bons moments pour parents et enfants !
On déplore en revanche le premier pépin technique. Avant d’arriver au mouillage, on constate en effet que de l’huile s’écoule du hale-bas de GV sur le pont et que la bôme n’est plus maintenue. On a donc commencé, à peine mouillé, par démonter ce hale-bas. Le diagnostic est rapidement fait. Rien qui n’empêche de naviguer et le problème peut rapidement être contourné mais il s’agit tout de même du verin qui a lâché après 15 ans de service. Nous sommes encore en quête de réparation définitive et maintenons le mode dégradé pour l'instant.
Rencontre également très sympathique avec un jeune couple de norvégien qui nous apporte un bon gâteau suédois que nous partageons à bord. Les nuits sont un peu mouvementées et secouées avec du vent descendant des falaises dans tous les sens et rafaleux mais nous tenons bon 4 nuits. On retient également une grosse frayeur avec un cata qui mouille trop près et qui surtout passe à quelques mètres de la chaine et de l’étrave lors d’une manœuvre rocambolesque pour remouiller alors qu’il y avait de place partout et pas de vent ! On est vraiment passé à deux doigts de la catastrophe et on mettra plusieurs heures à s’en remettre !
Nous quittons ensuite le mouillage pour la marina de San Sebastian à quelques milles. Cette marina sera notre porte d’entrée pour débarquer et découvrir l’île.
D’abord la ville petite ville de San Sebastian est elle-même authentique et agréable. Ombragée, arborée. Le parc de la Torre del Conde est accueillant et agréable pour la prise de contact. On commence à découvrir le reste de l’île en bus après un premier râté ! Le bus attendu ce jour-là ne sera jamais arrivé (on apprendra après que précisément ce lundi 3 octobre était un jour férié pour fêter, une fois tous les cinq ans, la sainte patronne de l’île, la Virgen de Guadelupe). Nous nous rabâterons donc vers une première marche directement de San Sebastian. Il faut savoir que la Gomera est le paradis des randonneurs. Chemins et sentiers sont présents et se croisent dans tous les sens, à tous les coins de l’île. Et il y en a pour tous les goûts : longs, courts, moyens, linéaires, circulaires, faciles, difficiles, avec ou sans dénivelé... Le plus dur est presque de se décider tant il y a le choix ! De San Sebastian, nous trouvons donc un départ pour une marche vers la plage de la Guancha. La baignade et le snorkeling en récompense font du bien !
On arrive ensuite à attraper un bus direction la côte est de l’île et le joli village d’Agulo. Marche le long de la côte et dans la vallée vers le village d’Hermigua en passant par le spot de surf (engagé !) de Santa Catalina. Et on revient le sac à dos alourdi de mangues sauvages !
Par la suite, location de voiture pour explorer encore plus. Whaou !! On ne nous avait pas menti ! Et on est encore une fois époustouflé par les paysages et ce que la nature peut faire ! On commence par découvrir les merveilles du parc national de Garajonay. Belle boucle passant par la Laguna Grande et permettant d’accéder au sommet de l’île, le Alto de Garajonay, à 1480 m. Régulièrement dans les nuages et/ou le brouillard du fait de la végétation si dense, nous avons eu la chance d’avoir une vue à 360 sur les 3 îles d’El Hierro, La Palma et Tenerife avec le Teide : juste incroyable ! Après cette marche, on en apprend plus sur les coutumes et les habitudes ancestrales de l’île dans le musée du centre des visiteurs. On y voit maison, agriculture et mode de vie typiques et traditionnels des Gomeros. On en apprend également plus sur le fameux code de communication el par sifflement entre les barrancos, ces énormes ravins entre les sommets. El silbo, encore appris et pratiqué par quelques locaux, permettait, en sifflant, de communiquer entre les vallées. Le sifflement, assimilé à un langage, permettait la communication d’informations entre les habitants d’un sommet à l’autre. La portée de ces sons pouvant aller de 8 à 10 mètres grâce à la typologie des lieux !
On est enfin encore ébahi par le Mirador de Abrante et sa verrière dans le vide. Trop tard et fermé à notre arrivée, faire le tour du spot en dehors du site est déjà impressionnant !
On continue la découverte en choisissant une marche dans la forêt de Creces. Encore une jolie boucle autour des villages d’Aruro et Las Hayas. Cette fois-ci, on reviendra le sac à dos rempli de pommes juteuses et sucrées à souhait !
Encore une fois, toutes ces découvertes se font en passant par des routes majestueuses au milieu, entre autres, de palmeraies et bananeraies... Vues tout aussi impressionnantes les unes que les autres et dans les barrancos et des miradores positionnés régulièrement le long des routes pour admirer et contempler des paysages à chaque fois différents : avec ou sans soleil, avec ou sans nuages, avec ou sans brouillard qui vous arrive dessus…
On apprend également les légendes de la Gomera sur le site « Los Chorros de Epina ». On résume que sur ce site où coulent 7 fontaines, l’eau permettait de prédire (ou pas !) l’amour aux jeunes filles et aux jeunes hommes selon le reflet obtenu en la mélangeant ! De là, le lien est fait avec la légende de Gara et Jonay qui a donné son nom au parc et au pic. Nous laissons les plus curieux et les plus romantiques approfondir cette histoire à la Roméo et Juliette si vous le souhaitez !
Enfin, Oscar passe encore du bon temps avec de nouvelles copines arrivées quelques jours après nous sur le bateau LIVANTE. Même projet que nous pour cette famille de 5 : Cap Vert et Transat !
Côté technique, on continue à se préparer pour le Cap Vert et la Transat. Commande d’un nouveau verin pour le hale-bas de GV (on ne sait pas encore comment le récupérer !), gros complément d’avitaillement, prépa et optimisation de l’aménagement du bateau. On retient entre autre l'activation de l'IRIDIUM, téléphone satellite qui va nous permettre de rester connecter pendant la navigation vers le Cap Vert et pendant la Transat.
Départ de San Sebastián après une soirée cosmopolite très sympa sur le bateau LIVANTE : 1 avocat luxembourgeois fan de pêche au gros qui régale tout le ponton et 1 couple de jeunes portugais en plus des propriétaires. Les enfant sont de leur côté sur DESIRADE à jouer au MONOPOLY pendant que les parents prennent l'apéro !
Fin de séjour de 48 heures dans le joli mouillage aux pieds des falaises de Vallée Gran Rey. Joli port de pêche et village à l'ambiance hyper coo ! On y retrouve avec plaisir le bateau ANDALA et rencontre très sympa avec un équipage de jeunes bretons sur leur ARPEGE, Gérard !
Direction ensuite El Hierro, dernière étape des Canaries et de l'Europe!
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